[#if coverImage??]
    [#if coverImage?is_hash]
        [#if coverImage.alt??]
            ${coverImage.alt}
        [/#if]
    [/#if]
[/#if]

Le meetup organisé dans les locaux de Nova Mêlée (La Cantine Toulouse) le 30 octobre 2018 proposait une première approche des méthodes agiles ainsi qu'aux pratiques Scrum, pour les débutants dans le domaine comme pour ceux qui avaient déjà quelques expériences concrètes en mode Agile. Cette rencontre était assurée par Sophie Audiguier, Scrum Master et Product Owner certifiée par la Scrum Alliance,

La présentation était assez scolaire. Pendant un peu de plus de 2 heures, la quinzaine de personnes présentes ont assisté à un exposé détaillé des méthodes agiles et de Scrum, mais c'était finalement très interactif puisque les participants pouvaient poser de nombreuses questions, en donnant des exemples concrets de la mise en pratique de ces méthodes dans un projet. Voici notre petit compte-rendu de la rencontre.

Première apparition de Scrum en 1986

Bien que beaucoup de personnes croient que c'est un effet de mode apparu depuis quelques années, le terme Scrum apparaît pour la première fois en 1986 dans un article intitulé "The New New Product Developement Game", publié dans la Harvard Business Review. Les racines de Scrum y sont posées. Les auteurs y parlent d'ores et déjà d'équipes auto-organisées ou encore d'itérations des phases de développement. Arrive en 2001 le très fameux "Manifeste Agile", créé par 17 experts du développement informatique, qui pose les bases de ce qu'est l'agilité : les individus et leurs interactions, des logiciels opérationnels, la collaboration avec le client et l'adaptation au changement.

Il faut voir l'agilité comme un état d'esprit, et non comme une véritable méthode de travail rigoureuse. Les équipes doivent s'approprier les concepts de la méthode, les intégrer afin d'adopter cet état d'esprit Agile. L'agilité se retrouve dans de  nombreuses méthodologies différentes, comme Scrum, Kanban, eXtreme Programming, Lean Software Development, Feature Driven Development etc... Scrum est la méthode la plus mise en pratique par les entreprises qui souhaitent se développer en Agile, mais on peut très bien prendre un peu de chacune de ces méthodes pour réaliser un projet en Agile (comme on le fait chez Beorn).

Scrum est bel et bien un cadre de processus, un framework spécifique qui décrit des rôles, des rituels, qui doivent être mis en place dans un projet. Scrum est une méthode itérative et incrémentale. Afin de réussir son projet en mode Agile, il faut bien comprendre comment s'organise Scrum.

Crédit image : freelancr/brandsetter  

 

Comme on peut le voir sur l'image ci-dessus, des sprints sont mis en place tout au long du projet. Ces itérations durent de 2 à 4 semaines. Pour chaque sprint, des rituels sont mis en place. Il y en a 4 fondamentaux (que nous connaissons, mais une piqûre de rappel ne fait jamais de mal) :

  • Le sprint planning : avant de lancer un sprint, on le planifie avec l'équipe. Le Product Owner indique à l'équipe quelles sont les fonctionnalités (User Story) attendues dans le sprint. L'équipe qui est auto-organisée s'attribue les différentes US, à réaliser, puis les découpe en tâches. ces différentes tâches vont définir le sprint backlog, à savoir le backlog du sprint en cours.
  • Le Daily Scrum : cette réunion quotidienne, appelée aussi daily stand-up, est primordiale. Elle ne doit pas dépasser 15min, et se déroule à la même heure tous les jours (en général le matin). Elle peut se dérouler assis autour d'une table, mais le mieux serait que les participants se tiennent debout devant le board. Cette réunion compte tous les membres de l'équipe, à savoir le product owner, le scrum master et la dev team. L'objectif principal de cette réunion est d'identifier les problèmes bloquants, les obstacles, voir l'avancement de l'équipe, mais aussi d'actualiser le board Kanaban.
  • La sprint review : à chaque fin de sprint, l'équipe montre ce qui a été réalisé durant le sprint. La revue de sprint va permettre de vérifier que le produit correspond aux attentes du PO. Une partie de cette réunion sera consacrée au prochain sprint, et le Po doit également s'assurer d'actualiser et prioriser le product backlog.
  • La rétrospective : cet événement a pour but d'améliorer l'efficacité de l'équipe. Tous les membres de l'équipe y participent. On identifie aussi bien les problèmes qui ont pu être rencontrés durant le sprint que ce qui s'est bien déroulé. Chacun peut donner son avis sur des post-it pour mettre en avant ses sentiments au reste de l'équipe. Puis l'équipe défini des actions à mettre en place pour améliorer le prochain sprint, en votant à main levée par exemple.

 

Les bénéfices clés des méthodes agiles

  • Un time to market réduit : la mise sur le marché est plus rapide que lorsque l'on travaille en cycle traditionnel.
  • Une motivation améliorée : la motivation des équipes est plus forte puisqu'elles sont autonomes, auto-organisées et l'effet tunnel des cycles traditionnels est évité/
  • Une satisfaction client renforcée : le client est impliqué dans la réalisation du produit, il peut tester et valider son produit au fil du projet. L'équipe lui livre un produit qui lui correspond.
  • Une productivité accrue : avec des rituels comme la rétrospective, les équipes améliorent sans cesse les processus de travail et sont donc plus efficaces au quotidien.
  • Des coûts réduits : aucune fonctionnalité n'est développée "pour rien". Pas de gâchis, pas de perte d'argent et/ou de temps !
  • Une adaptabilité renforcée : l'adaptabilité se fait par une inspection et une adaptation récurrentes. Le changement est perçu comme positif par les équipes.

Selon une étude sur les bénéfices des méthodes agiles publiée en 2008, les projets agiles sont 16% plus productifs que les projets développés avec des méthodes traditionnelles. Cette étude s'est concentrée sur de nombreux projets agiles, d'articles universitaires ou encore d'enquêtes en ligne. Vous pouvez consulter toute l'étude publiée sur internet (études SQMA et Version One - 2008).